Étude de l’impact cumulé des plans d’eau sur le régime hydrologique de la Serène

Étude de l’impact cumulé des plans d’eau sur le régime hydrologique de la Serène

SIAV2A

Le bassin versant de la Serène se situe dans le département de l’Aveyron (12). Sur cette zone d’étude, près de deux cent plans d’eau de plus de 1 000 m² ont été recensés, générant une pression importante sur la ressource.

Ces plans d’eau présentent des typologies très variables et leurs caractéristiques, leurs usages ainsi que leur répartition spatiale conduisent à une grande diversité :

  • il peut s’agir de barrages au fil de l’eau, de retenues collinaires ou de retenues en dérivation ;
  • leur volume varie de 200 à plus de 70 000 m3 ;
  • les usages associés à ces ouvrages sont majoritairement agricoles, mais on trouve aussi des plans d’eau utilisés pour la pêche et l’agrément.

Dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau et de la reconquête du bon état des masses d’eau, le SIAV2A a souhaité disposer d’éléments de connaissance concernant les incidences de ces plans d’eau et de leurs usages sur le régime hydrologique de la Serène.

125
km2 de bassin versant
194
nombre total de lacs, retenues et plans d'eau
1,65
Mm3 de volume de stockage estimé
38
années de données modélisées

Pour répondre à la problématique de la gestion de la ressource en eau sur ce bassin versant, Cereg a développé une méthodologie ainsi qu’un modèle hydrologique permettant de prendre en compte de manière fine des phénomènes spatialisés :

  • Les plans d’eau sont intégrés aux modélisations en considérant leurs caractéristiques (volume, usages…) et leur répartition spatiale. Leur fonctionnement est modélisé à l’aide des données propres à chaque ouvrage via des équations hydrauliques (vidange, surverse, infiltration, pompage…) ;
  • Les usages de l’eau au niveau des cours d’eau et des plans d’eau (prélèvements et restitutions) sont également pris en compte ;
  • Les données météorologiques disponibles (pluviométrie, évaporation, évapotranspiration potentielle) ont permi d’effectuer des modélisations fine des phénomènes hydrologiques.

Le modèle ainsi créé a permi d’effectuer des calculs sur de longues chroniques de pluie (38 ans). Des statistiques sur les débits d’étiage ont mis en évidence des impacts significatifs des plans d’eau et des phénomènes anthropiques sur l’hydrologie de la Serène.

Des scénarios de gestion de la ressource ont alors été testés (mise en place de dérivation, réduction des prélèvements, supression des plans d’eau…) pour guider les gestionnaires vers des solutions adaptées au bassin versant de la Serène.